Profils de nos experts

 

Michel Noureddine Kassa

 

Michel Noureddine Kassa, à travers son Initiative pour un Leadership Cohésif, œuvre en catalyseur d’efforts visant à bâtir une envie de cohésion libératrice entre acteurs congolais influents, de la capitale à « la base ». Cette dynamique se veut au service du dépassement des crises les plus inhibantes du pays : divisions et conflits violents mûs par des rivalités, des méfiances et des perspectives divergentes.

Le chemin vers la paix : négociation <-> facilitation <-> médiation <-> arbitrage

Dialogue politique – Bons offices/ politique de bons offices – Conceptualisation et facilitation de dialogue

Résolution de conflit : le dilemme entre "relativité linguistique" et "relativisme culturel"

Analyse de conflit – Conception et facilitation de dialogue

Prévention post-conflit : travail de mémoire ou "Dealing with the Past"

Traitement du passé – Stabilisation – Réduction de violences communautaire – Justice transitionnelle

Etats dits fragiles : entre "paix" et "absence de guerre"

Evaluation de conflit – Analyse politique – Conceptualisation de programme et facilitation

 Michel Noureddine Kassa

Michel Noureddine Kassa, à travers son Initiative pour un Leadership Cohésif, œuvre en catalyseur d’efforts visant à bâtir une envie de cohésion libératrice entre acteurs congolais influents, de la capitale à « la base ». Cette dynamique se veut au service du dépassement des crises les plus inhibantes du pays : divisions et conflits violents mûs par des rivalités, des méfiances et des perspectives divergentes.

Le chemin vers la paix : négociation <-> facilitation <-> médiation <-> arbitrage

Dialogue politique – Bons offices/ politique de bons offices – Conceptualisation et facilitation de dialogue

Résolution de conflit : le dilemme entre "relativité linguistique" et "relativisme culturel"

Analyse de conflit – Conception et facilitation de dialogue

Prévention post-conflit : travail de mémoire ou "Dealing with the Past"

Traitement du passé – Stabilisation – Réduction de violences communautaire – Justice transitionnelle

Etats dits fragiles : entre "paix" et "absence de guerre"

Evaluation de conflit – Analyse politique – Conceptualisation de programme et facilitation

Michel et son parcours professionnel

Mon pseudonyme favori serait “Suis-je juste ?”

J’ai été conçu et mis au monde au cœur de la guerre d’indépendance algérienne, par un tourneur ajusteur algérien et une employée française des PTT, tous deux opposés à l’injustice coloniale – et plus tard, à l’oppression et au dogmatisme postindépendance. Né en France, j’ai passé mon enfance et mon adolescence en Algérie, m’initiant aux beautés de l’émancipation des peuples et à la fraternité transcontinentale, tout en étant vite perturbé par le fossé béant entre fausses rhétoriques, manipulations réelles et aspirations authentiques. Étudiant à Paris, j’ai satisfait ma gourmandise pour une éducation hybride : lectures néo-marxistes de l’économie internationale le matin à Paris X, arcanes des relations internationales l’après-midi à Sciences-Po Paris.

Réalisant que le monde économique réel avait pris un virage insipide en faveur de performances financières au point de voir dans les enjeux de justice sociale des lubies du passé, j’ai alors opté pour une quête permanente de la ligne de démarcation entre empathie, complaisance et faiblesse, tout en m’efforçant de contribuer à l’assistance humanitaire d’urgence dans les lieux de la planète les plus démunis et abusés, au Baluchistan (frontière afghane du Pakistan), au Malawi ou en Haïti… En tant que responsable de Médecins Sans Frontières en Afrique du Sud, mon plaidoyer pour un traitement humain des réfugiés de guerre mozambicains ne m’a pas seulement conduit auprès de deux personnalités exceptionnelles – de Clerk et Mandela – mais m’a également édifié sur le mode cohésif de leadership comme alternative constructive aux « suicides nationaux ».

En 1995, mes pas m’ont conduit au Zaïre et à l’ONU chargé de la mise en place d’une cellule d’appui à la coordination des actions humanitaires – que j’ai transformé en un bureau OCHA RDC en 2000, alors que le peuple zaïrois-congolais faisait face au cocktail de crises humanitaires le plus éclectique et le plus terrible de la planète (d’Ebola, ou d’éruptions volcaniques, aux crimes de masse, tout particulièrement à Bunia en Ituri en 2003).

Durant ces années d’intense investissement dans le plaidoyer actif pour l’accès aux civils et leur protection, je me suis efforcé de dépasser mes frustrations à l’égard d’un humanitarisme essentiellement réactif, en « imposant » à l’ensemble des protagonistes des guerres des initiatives à vocation de réunification nationale (réouverture des axes aériens, fluviaux, ferroviaires, transfert d’étudiants et de copies d’examens à travers les lignes de fronts). C’est ainsi qu’après deux ans à OCHA Genève (à la tête de la section Afrique), j’ai repris mon indépendance en vue d’amplifier ma quête d’une « ligne fine » entre don de soi humanitaire et besoin de pousser les acteurs principaux (« positifs » et « négatifs ») des crises – en l’occurrence, le Congo, « mère de toutes les crises » en Afrique – à se confronter à leurs parts respectives de responsabilités propres, de rivalités et de méfiances, et à développer un désir commun et simultané de rendre leur pays « plus beau qu’avant » ainsi que le promet encore l’hymne national. Dans cet élan du leadership cohésif, j’ai beaucoup appris de personnalités tel Howard Wolpe (Woodrow Wilson International Center for Scholars), et ma route a croisé celle de Katharina Vogeli dont l’approche du concept et des réalités de la Sécurité humaine, de l’esprit mutualiste et du bien commun a fortement affiné ma pratique pédagogique du leadership cohésif.

Cette quête, à travers l’Initiative pour un Leadership Cohésif, a maintenant 13 ans d’âge. La lutte continue. Ensemble. Dans l’un des États-nations les plus fracturés de la planète.

Michel et son parcours professionnel

Mon pseudonyme favori serait “Suis-je juste ?”

J’ai été conçu et mis au monde au cœur de la guerre d’indépendance algérienne, par un tourneur ajusteur algérien et une employée française des PTT, tous deux opposés à l’injustice coloniale – et plus tard, à l’oppression et au dogmatisme postindépendance. Né en France, j’ai passé mon enfance et mon adolescence en Algérie, m’initiant aux beautés de l’émancipation des peuples et à la fraternité transcontinentale, tout en étant vite perturbé par le fossé béant entre fausses rhétoriques, manipulations réelles et aspirations authentiques. Étudiant à Paris, j’ai satisfait ma gourmandise pour une éducation hybride : lectures néo-marxistes de l’économie internationale le matin à Paris X, arcanes des relations internationales l’après-midi à Sciences-Po Paris.

Réalisant que le monde économique réel avait pris un virage insipide en faveur de performances financières au point de voir dans les enjeux de justice sociale des lubies du passé, j’ai alors opté pour une quête permanente de la ligne de démarcation entre empathie, complaisance et faiblesse, tout en m’efforçant de contribuer à l’assistance humanitaire d’urgence dans les lieux de la planète les plus démunis et abusés, au Baluchistan (frontière afghane du Pakistan), au Malawi ou en Haïti… En tant que responsable de Médecins Sans Frontières en Afrique du Sud, mon plaidoyer pour un traitement humain des réfugiés de guerre mozambicains ne m’a pas seulement conduit auprès de deux personnalités exceptionnelles – de Clerk et Mandela – mais m’a également édifié sur le mode cohésif de leadership comme alternative constructive aux « suicides nationaux ».

En 1995, mes pas m’ont conduit au Zaïre et à l’ONU chargé de la mise en place d’une cellule d’appui à la coordination des actions humanitaires – que j’ai transformé en un bureau OCHA RDC en 2000, alors que le peuple zaïrois-congolais faisait face au cocktail de crises humanitaires le plus éclectique et le plus terrible de la planète (d’Ebola, ou d’éruptions volcaniques, aux crimes de masse, tout particulièrement à Bunia en Ituri en 2003).

Durant ces années d’intense investissement dans le plaidoyer actif pour l’accès aux civils et leur protection, je me suis efforcé de dépasser mes frustrations à l’égard d’un humanitarisme essentiellement réactif, en « imposant » à l’ensemble des protagonistes des guerres des initiatives à vocation de réunification nationale (réouverture des axes aériens, fluviaux, ferroviaires, transfert d’étudiants et de copies d’examens à travers les lignes de fronts). C’est ainsi qu’après deux ans à OCHA Genève (à la tête de la section Afrique), j’ai repris mon indépendance en vue d’amplifier ma quête d’une « ligne fine » entre don de soi humanitaire et besoin de pousser les acteurs principaux (« positifs » et « négatifs ») des crises – en l’occurrence, le Congo, « mère de toutes les crises » en Afrique – à se confronter à leurs parts respectives de responsabilités propres, de rivalités et de méfiances, et à développer un désir commun et simultané de rendre leur pays « plus beau qu’avant » ainsi que le promet encore l’hymne national. Dans cet élan du leadership cohésif, j’ai beaucoup appris de personnalités tel Howard Wolpe (Woodrow Wilson International Center for Scholars), et ma route a croisé celle de Katharina Vogeli dont l’approche du concept et des réalités de la Sécurité humaine, de l’esprit mutualiste et du bien commun a fortement affiné ma pratique pédagogique du leadership cohésif.

Cette quête, à travers l’Initiative pour un Leadership Cohésif, a maintenant 13 ans d’âge. La lutte continue. Ensemble. Dans l’un des États-nations les plus fracturés de la planète.